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Edito

Juin 2020

Déconfinement

Nous voici en ce début juin avec un début de retour à « la normale ».
Pas encore totalement bien sûr, mais c’est au moins la possibilité de reprendre une activité presque normale.
L’ASN a d’ailleurs communiqué sur son activité pendant ces trois derniers mois.
L’étude des dossiers s’est poursuivie sans trop de soucis, les inspections, elles, étant plus ou moins en suspens.
C’est aussi le moment où l’ASN vient de présenter son rapport annuel à l’officie parlementaire des choix technologiques.

Présentation du rapport annuel de l’ASN

Le président et le directeur général ont présenté le rapport 2019.
Nous dirions que pratiquement comme d’habitude :
L’ASN estime qu’en 2019 la sûreté de l’exploitation des grandes INB et la radioprotection dans les domaines industriel et médical se sont globalement maintenues à un niveau satisfaisant.
Le « globalement satisfaisant » est d’ailleurs un vocable qui a été largement utilisé pendant la crise du COVID-19.

Il y a bien sûr quelques points qui ont été relevés
« Il faut maintenir les compétences et la rigueur professionnelles au niveau de la filière nucléaire. »
Nous avons fait le constat que nous sommes actuellement en manque d’étudiants dans ces domaines, y compris en radioprotection.
Il y a pourtant de belles opportunités et des métiers intéressants à faire.

« Des irrégularités ont été identifiées qui doivent interroger tous les acteurs dans la réalisation des activités ».
Le risque de fraude existe mais le nombre de cas avérés à ce stade est très faible au regard du volume des activités.

Dans le domaine médical, il y a eu en radiothérapie externe, trois événements qui ont été classés au niveau 2 de l’échelle ASN-SFRO, contre 5 en 2018. En médecine nucléaire, l’ASN a rappelé qu’il fallait maintenir une attention particulière en matière de gestion des effluents radioactifs. Enfin, en ce qui concerne les pratiques interventionnelles radioguidées, des améliorations sont toujours attendues dans un nombre élevé de services, la situation étant néanmoins meilleure dans les services de radiologie interventionnelle. Une insuffisance de formation des professionnels à la radioprotection des patients et un déficit d’application du principe d’optimisation des actes sont des constats récurrents lors des inspections.

C’est ce que disent beaucoup de participants au forum du Cirkus.

 

Mise à jour du guide n°32 de l'ASN

Le guide n°32 relatif aux règles techniques minimales de conception, d’exploitation et de maintenance des services de médecine nucléaire in vivo a été mis à jour. Les changements apportés sous identifiés en bleu. Ils concernent les évolutions réglementaires (décret, arrêté zonage, ...) et techniques (MRP, ...) ainsi que certaines adaptations issues du retour d'expérience. Bonne lecture !

 

 

Mai 2020

Rester chez soi

Le confinement vient de prendre fin. Cela va de toute façon impacter nos activités, nos relations.

Beaucoup de choses ont été dites (trop parfois) sur ces fameux réseaux sociaux.

L’activité (radioactivité) dans notre domaine va reprendre car elle n’aura pas décru de manière aussi simple.

Espérons que nos autorités de contrôles constatent, quand même, qu’il y a parfois bien plus sérieux que 1 microsievert ou que l’ajout de quelques becquerels dans des objets de la vie courante après une activation neutronique par exemple.

Espérons aussi (cela semble mal engagé) qu’une réflexion poussée se fasse sur les déchets de très faible activité (TFA), même si les informations au niveau du haut comité sur la transparence ne sont pas forcément optimistes.

Incendie à proximité de Tchnernobyl

Un incendie s’est déclaré le 4 avril 2020 en Ukraine dans la zone d’exclusion autour de la centrale de Tchernobyl. Un tel évènement, qui s’est déjà produit par le passé, peut conduire à la remise en suspension de césium-137 dans l’air.

Celui-ci s’est rapidement propagé pour atteindre une superficie d’environ 100 hectares. Une hausse localisée du débit de dose gamma a été rapportée par des médias locaux dimanche 5 avril 2020. La balise Téléray de l’IRSN installée sur l’Ambassade de France à Kiev en avril 2011 n’a pas détecté d’élévation anormale de la radioactivité en ce début avril.

Au vu du retour d’expérience, les niveaux d’activité attendus dans l’air en France en césium 137 devraient être très faibles, voire non mesurables. De tels niveaux sont sans conséquence sanitaire pour la population et l’environnement.

L’IRSN a publié plusieurs notes d’information sur son site.

 

Avril 2020

L'épidémie de coronavirus

Nous avons été rarement confrontés à une telle situation.

Nous vivons dans une société pratiquement à l’arrêt. Pour ceux dont les métiers ne sont pas essentiels, ils sont confinés chez eux. Pour ceux qui peuvent utiliser le télétravail, les voilà bloqués derrière leurs écrans.

Est-ce que la radioprotection est une activité essentielle ?

Nous avons souvent dit au Cirkus que nous avions une activité de « riches », que nous mettions beaucoup d’énergie pour éviter des doses relativement faibles aussi bien aux travailleurs qu’au public.

On constate aujourd’hui qu’il y a d’autres impératifs, des choses plus essentielles.

A tel point que les autorités et notamment l’ASN, ont décidé la gestion des effectifs présents et de leur habilitation, la gestion des activités lors des arrêts d’installation, la mise en sécurité de certains sites, les dispositions prises dans les hôpitaux pour assurer la continuité des traitements pour les patients, etc.

Et les professionnels de santé ont d’autres soucis. De ce fait l’ASN suspend jusqu’à nouvel ordre ses inspections dans les établissements médicaux qui pratiquent des activités nucléaires, sauf exception.

En matière de dosimétrie, nous allons également modifier l’arrêté.

Il faudra donc, à l’issue de cette période compliquée, tirer les leçons de ce qu’il faut faire en matière de protection et insister sur ce qui est essentiel.

Développer la culture de radioprotection

De nombreuses initiatives se développent pour que le grand public aille vers une culture dans le domaine de la radioprotection.

C’est le cas pour l’ASN, pour qui la distribution de comprimés d’iode autour des sites susceptibles de rejeter de l’iode radioactif, est un point très important.

Le rayon a d’ailleurs été porté de 10 à 20 km et une nouvelle campagne a été lancée.

La sensibilisation des riverains aux risques liés à une installation nucléaire et aux moyens de s’en protéger est un des objectifs majeurs de cette campagne et suppose un engagement sur le long terme, a fortiori pour la population récemment incluse dans les aires des plans particuliers d’intervention élargis à 20 km.

C’est aussi le cas pour l’IRSN qui s’est associé à d’autres partenaires :

L’Institut français des formateurs aux risques majeurs et à l’environnement, Planète Sciences et le Fab Lab de l’université Paris-Sorbonne.

Après l’accident de Fukushima, les citoyens japonais ont voulu se forger leur propre opinion sur le risque radiologique. C’est dans ce contexte qu’est né, en France (il y a d’autres actions dans les pays européens) le projet OpenRadiation. Il permet de centraliser des mesures de la radioactivité dans l'environnement réalisées par des citoyens, tant en France que dans le monde entier, et les rend visibles à tous au travers d'une cartographie dynamique.

Mais il faudrait aussi « renforcer la culture scientifique » au niveau du lycée. Avec la nouvelle réforme des programmes, le thème énergie et climat semble être un point incontournable. Espérons que cela suscite des vocations, car c’est un constat que beaucoup d’enseignants du supérieur dressent : « nous manquons d’étudiants ».

Côté réglementaire

Nous l’attendions. Il est sorti : le décret n° 2020-129 du 18 février 2020 portant abrogation de l'autorisation d'exploiter la centrale nucléaire de Fessenheim

 

Février 2020

Côté réglementaire

Après l’arrêté PCR/OCR de décembre 2019, nous sommes gâtés : voici la sortie de l’arrêté zonage (arrêté du 28 janvier 2020). Il entrera en application le 1er mars 2020.

Attention, ce n’est qu’un toilettage de l’arrêté de mai 2006, avec quelques nouveautés quand même :

  • Zones intermittentes contrôlées et surveillées, couleurs des signalisations précisées ou modifiées.
  • En revanche, il manque, par exemple, les dispositions par rapport au radon.

Nous en avons fait une version in extenso avec commentaires par nos spécialistes réglementation. Vous la trouverez sur le site.

A paraître (quand, mystère !) l’arrêté « vérifications ».

A propos de la petite note "Une population exposée totalement ignorée" : Une discussion s’est engagée sur le forum du cirkus. Et visiblement cela mériterait une investigation plus approfondie, car les retours d’autres artistes de la piste, montrent que ces personnes n’ont pratiquement aucun suivi dosimétrique.

Arrêt de tranches

Ce mois-ci verra l’arrêt de la tranche 1 de la centrale nucléaire de Fessenheim. Elle est prévue pour être mise à l’arrêt définitivement le 22 février. La tranche 2 devrait, quant à elle, s’arrêter fin juin (entre le 27 et le 30 juin).

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Et puis le numéro 44 de la revue de l’IRSN « REPERES » a mentionné nos journées techniques :

26 et 27 mars 2020 - Lyon (Rhône)

Journées techniques sur la radioprotection

Retrouvez les spécialistes des laboratoires de dosimétrie sur le stand de l’IRSN à l’occasion des 4es journées techniques de Radioprotection Cirkus.

Au programme de cette édition ; des conférences, des échanges et des animations sur le thème de la radioprotection et de la veille réglementaire. Vous pourrez vous informer sur les activités des laboratoires et sur les services pour la surveillance dosimétrique des travailleurs exposés.

 

Ce qui nous donne l’occasion de vous dire que la liste des participants commence à s’étoffer, et nous en sommes ravis ! Venez vite faire votre inscription sur le site !

Janvier 2020

Très bonne année 2020

Nous profitons de cet éditorial de Janvier pour vous présenter tous nos vœux pour cette nouvelle année et vous souhaiter de belles choses sur les plans professionnel et personnel.

Le radioprotection Cirkus fêtera ses 10 ans en mars 2020, puisque les éléments ont été validés au Journal Officiel de mars 2010.

Le forum a attiré de nombreuses personnes, des professionnels de la radioprotection jusqu’au grand public. Plus de 66 000 messages ont été échangés durant cette période.

Venez fêter cet anniversaire et souffler les bougies avec nous lors des 4ème journées techniques qui seront organisées à Lyon les 26 et 27 mars.

Une population exposée totalement ignorée

Par hasard un des membres du bureau était en visite de courtoisie (mais avec un regard de radioprotectionniste) dans un service de médecine nucléaire. Ayant avec lui un appareil de mesure, il est tombé sur un ambulancier qui raccompagnait un patient qui venait d’avoir une scintigraphie au téchnétium-99m. A 50 cm du patient la mesure donnait 14 µSv/h. la discussion qui s’en est suivie était assez édifiante puisque l’ambulancier qui faisait ce travail très régulièrement n’avait jamais eu le moindre système de dosimétrie ni aucune évaluation dosimétrique de la part de qui que ce soit.

On en fait énormément parfois pour des personnes exposées à des valeurs inférieures au seuil de détection des dosimètres passifs, et là rien ! Un petit calcul coin de table rapide montre que ce genre de personnes peut facilement dépasser la limite publique (et qu’ils sont même une population exposée).

Nous vous laissons réfléchir là-dessus !

Côté réglementaire

Eh bien un des arrêtés les plus importants est sorti le 18 décembre 2019.

C’est celui concernant les Personnes Compétentes en Radioprotection et les Organismes Compétents en Radioprotection.

Le texte a été publié suffisamment tôt, pour que le système de certification et d’accréditation ait le temps de se mettre en place, avant la date butoir du 1er juillet 2021.

Nos spécialistes en réglementation se sont penchés très vite sur le texte pour vous en proposer une analyse.

Urêka, le musée interactif de la mine d'uranium

Les mines d’uranium font partie de l’histoire de France et de ses régions. Le musée de l’uranium Urêka, situé à Bessines-sur-Gartempe en Haute-Vienne sur un ancien site minier du Limousin, s’inscrit dans une démarche de transmission.

En 1945, Charles De Gaulle crée le CEA et nomme à sa tête Frédéric Joliot-Curie au poste de Haut-commissaire en 1946. Le physicien et chimiste a notamment en charge d’assurer l’approvisionnement en ressources du programme nucléaire français. La toute première étape de l’épopée uranifère consiste à trouver la matière première, de l’uranium. Pour ce faire, l’école de prospection de l’uranium est créée le 2 décembre 1945 au sein du Muséum d’histoire naturelle de Paris. La première mine d’uranium est exploitée dès 1948 à La Crouzille, où l’on trouve de la pechblende massive, un minerai extrêmement riche en uranium dont la célèbre colonne (filon) Henriette, contenant en moyenne 31,2 % d’uranium. L’école de prospection de l’uranium y est d’ailleurs délocalisée, sur la commune de Razès, en 1955, et renommée Centre international d’enseignement en prospection et valorisation des minerais radioactifs industriels (Cipra).

Soixante ans durant, 250 mines ont été exploitées en France pour une production totale de 76 000 tonnes d’uranium dont un tiers en provenance du seul Limousin. Certaines de ces mines pouvaient employer jusqu’à 1 500 personnes, comme celle de Bessines, aujourd’hui propriété d’Orano où se trouve le musée Urêka. 

Le CEA exploitera le minerai dès 1948. En 1976, il cèdera l’exploitation de ses gisements métropolitains à sa filiale la COGEMA qui deviendra AREVA en 2001 et Orano en 2018.

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