2023 commence.
On ne sait plus vraiment si l’année qui vient sera meilleure que la précédente, mais on ne peut que le souhaiter.
Nous espérons que vous avez passé de bonnes fêtes de fin d’année et que vous allez garder la meilleure santé possible durant ces 365 jours, ainsi que par la suite.
Regarder les rapports des inspections internes peut se révéler être une source d’informations très intéressante…
Un rapport de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR – anciennement inspection générale de l’éducation nationale) publié en mai 2022 (n°2019-070 de juin 2021), fait état de la discipline en physique-chimie pour l’année 2021.
https://www.education.gouv.fr/etat-de-la-discipline-physique-chimie-bilan-et-perspectives-324173
Vous trouverez en italique ci-dessous quelques morceaux choisis. Comme dans tout rapport d’inspection, il y a des recommandations (une vingtaine). Il y a également des points de situation intéressants. Nous voudrions vous en livrer quelques-uns, compte tenu des diverses annonces faites pour recruter dans la filière nucléaire (aussi bien la sûreté que la radioprotection), plus de 10 000 postes.
A l’école
Les professeurs des écoles, quant à eux, sont, pour moins d’un cinquième d’entre eux, issus d’une licence relevant du domaine des sciences. La formation initiale proposée lors des deux années du master MEEF mention premier degré, n’accorde qu’une place très modeste aux sciences et à la technologie. La formation continue obligatoire, réorientée exclusivement vers les « fondamentaux », ne permet donc pas de compenser les insuffisances liées aux parcours universitaires antérieurs non scientifiques et à la formation initiale.
Au lycée
Les objectifs de formation sont de plus en plus ambitieux dans un cadre horaire de plus en plus contraint, en particulier dans les séries S et STI2D – où les pertes horaires sont très marquées entre 1997 et 2019 pratiquement l’équivalent d’une année de formation –, ces séries ayant paradoxalement comme mission première de former des scientifiques.
En matière de recrutement des enseignants, si la situation pouvait sembler satisfaisante jusqu’en 2018 avec un taux de sélectivité des concours plutôt supérieur à la moyenne de l’ensemble des autres disciplines et un taux de remplissage très élevé, la dégradation rapide du niveau des candidats au CAPES externe de physique-chimie a conduit à n’attribuer que deux tiers des postes mis au concours à la session 2019. Cette situation préoccupante pour l’avenir est imputable à une maîtrise insuffisante des compétences expérimentales et des savoirs de base par les candidats.
Différences filles garçons
La mission aborde ensuite la question des différences entre filles et garçons sous le prisme de la physique-chimie. Elle note une moindre représentation des filles dans les parcours scientifiques, des performances des filles en physique-chimie légèrement inférieures à celles des garçons et une appétence plus faible pour les sciences attestée par les enquêtes nationales et internationales.
La mission souhaite mettre en avant les aspects suivants :
– les enseignants du supérieur jugent unanimement que l’enseignement de la physique-chimie dispensé actuellement au lycée prépare insuffisamment les élèves aux études supérieures scientifiques ; ce point devrait être partiellement corrigé avec les nouveaux programmes en vigueur à la rentrée scolaire 2019 ;
(note personnelle du rédacteur : je n’ai pas cette sensation)
Par ailleurs, l’attractivité de l’enseignement de physique-chimie repose essentiellement sur les activités expérimentales ; l’enseignement de physique-chimie peine à susciter l’intérêt des élèves dès qu’il aborde des aspects théoriques qui constituent précisément une part essentielle de son identité : inscrire l’observation du réel dans un ensemble de causes et d’effets que les mathématiques permettent de modéliser sous forme de relations entre des grandeurs (théories, principes, lois). Ces points méritent d’être pris en compte de manière volontariste dans les formations dispensées aux professeurs.
Dans notre domaine une recommandation va à l’encontre de ce dernier aspect :
Recommandation 9 : régler définitivement la question de la présence de substances radioactives dans les établissements scolaires publics et privés.
Le cas des substances radioactives, un dossier encore non résolu
Si la situation est qualifiée de « réglée » dans la région Grand Est, force est de constater que ce n’est pas le cas de toutes les régions comme dans les Hauts-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes et en Nouvelle-Aquitaine. L’enlèvement concerne les sources radioactives des dispositifs CRAB, des pastilles de césium, de polonium, des minerais radioactifs, etc.
Il existe assurément une forme d’urgence à apporter une solution au problème posé par ce dossier.
Comment faire des travaux pratiques sans sources radioactives ? La réalité virtuelle, les simulateurs sont des outils performants. Cela ne remplacera cependant pas les phénomènes physiques réels auxquels nous sommes confrontés dans nos métiers.
Ainsi, même s’il est fait mention de la place croissante prise par la modélisation dans l’enseignement de la physique-chimie, il est nécessaire de sécuriser et favoriser les conditions d’une pratique expérimentale authentique eu égard à l’importance pédagogique et didactique de la démarche expérimentale dans l’enseignement de la physique-chimie.
Plus de pratique en conditions réelles, plus de fond, et peut-être un peu plus de philosophie de la radioprotection et une meilleure présentation de la radioactivité seraient certainement un plus dans les formations. Si les universités ne peuvent pas dispenser la totalité du bagage nécessaire à une formation complète, pourquoi ne pas se rapprocher des professionnels ? Les organismes de formation disposent de centres de qualité pouvant réaliser des travaux pratiques performants. Et les professionnels rencontrés en amont des stages se feront un plaisir de guider les nouvelles générations, peu importe le niveau d’étude considéré.
Bonjour à tous,
C’est une période calme, pour une fois, en radioprotection. Quelques textes sont sortis, aussitôt analysés, mais depuis plus rien.
Le monde du nucléaire vit des moments riches mais on s’éloigne de la radioprotection.
Alors que vous dire pour vous occuper ?
Eh bien nous allons vous parler des besoins que l’on a. Vous n’êtes pas sans savoir qu’une association ne fonctionne que grâce à ces bénévoles. L’équipe en place fait le taf et est contente de le faire. Ceci dit, suite aux dernières JTs, de nombreuses mains se sont levées pour nous aider, puis plus rien. Nous invitons alors ces petites mains à se relever.
Les missions ?
Oh rassurez-vous, ce ne sont pas des activités qui vous prennent tout votre temps libre. Il s’agit de coups de main ponctuels, et bien définis. La prochaine AG aura lieu en mars 2023. Si vous souhaitez vous investir un peu plus, ce sera la seconde étape. En attendant, on change de trame, on se met à Fluka, le Cirkus continue son petit bonhomme de chemin.
Les journées ont visiblement plu aux participants, qui étaient en nombre un peu plus réduit que lors de précédentes éditions. La raison est sans doute la non prise en compte de cette manifestation dans le cadre de la formation continue.
Les exposants ont eu beaucoup de monde sur leurs stands. Les ateliers et tutoriales ont permis de traiter de sujets spécifiques en fonction de l'intérêt des participants. Ce fut une édition appréciée par le fait aussi de se retrouver en présentiel.
Eh bien tout d'abord qu'il est venu le temps, non pas des cathédrales, mais des adhésions au Cirkus ! Comme chaque année, nous vous rappelons qu'être clown c'est quand même super chouette. Cette année nous passons par un nouveau système (encore ! Mais promis après on arrête de changer !) très similaire à HelloAsso mais qui sera... roulement de tambour... Assoconnect. On change car au Cirkus nous aimons en faire le moins possible. Alors si un système nous simplifie la vie, on l’adopte de suite.
N'hésitez pas à nous faire vos éventuels retours sur le système en question :)
C’est tout pour le moment. C’est l’heure de faire des cadeaux. Bisous à tous !
Après des vacances bien méritées, l'édito est de retour sur le site.
Difficile d’avoir une idée précise de la situation à la Centrale nucléaire de Zaporijjia. Et ce n’est pas avec les médias qu’on l’on peut estimer avoir une information fiable. L'AIEA a prévu de se déplacer sur le site.
Le Directeur général de l’Agence basée à Vienne, Rafael Grossi, a en effet indiqué être en route vers la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, cible ces dernières semaines de frappes. L'équipe d'inspecteurs est sur site ce jeudi 1er septembre.
« Le jour est venu, la mission de soutien et d’assistance de l’AIEA vers Zaporijjia est désormais en route. Nous devons protéger la sécurité de l’Ukraine et de la plus grande centrale d’Europe», a écrit Rafael Grossi sur Twitter.
Nous attendons les résultats de cette inspection.
Pas de nouveautés dans la fournaise de l'été.
Commençons par :
Un nouveau Questions / Réponses vient d’être mis en ligne par la DGT. Le QR sur la surveillance dosimétrique individuelle, qui répond à beaucoup de questions depuis la publication de l'arrêté du 26 juin 2019 relatif à la surveillance individuelle de l’exposition des travailleurs aux rayonnements ionisants, vient d'être publié. Il rappelle les obligations de l'employeur afin de bien renseigner dans SISERI les informations sur ses salariés exposés aux RI (en particulier le classement).
Il devrait répondre à différents quiproquos qui ont pu persister entre surveillance radiologique (prévention) et surveillance dosimétrique individuelle (dispositif renforcé).
Les liens :
https://lnkd.in/ezaRT2nw
https://lnkd.in/etccGxYv
L'IRSN vient de publier le bilan dosimétrique annuel des travailleurs. Sur son site l'IRSN indique :
Vers un « retour à la normale » après la crise sanitaire due à la COVID-19.
En 2021, la dose individuelle moyenne s’établit à 0,85 mSv, en hausse de 9 % par rapport à 2020 (0,78 mSv) pour des raisons similaires à la dose collective. Elle reste cependant inférieure à celle des années précédentes (1,20 mSv en 2019 et 1,12 mSv en 2018). Près de 94 % des travailleurs suivis ont reçu une dose annuelle inférieure à 1 mSv. Un dépassement de la limite annuelle réglementaire (20 mSv sur 12 mois glissants) a été enregistré pour un travailleur (contre sept en 2020). Un dépassement concerne la limite de dose à la peau (supérieure à 500 mSv sur douze mois glissants). Un dépassement concerne la limite de dose au cristallin (supérieure à 50 mSv sur l’année civile 2021).
Vous trouverez également plusieurs focus thématiques.
Les liens :
https://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Communiques_et_dossiers_de_presse/Pages/20220922_Bilan-2021-exposition-professionnelle-rayonnements-ionisants-France.aspx
https://www.irsn.fr/FR/expertise/rapports_expertise/Documents/radioprotection/IRSN_Rapport-Exposition-travailleurs-2021.pdf
Le 21 septembre 2022 à 17h10, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée par Framatome qu’un événement est survenu à l’usine de Romans-sur-Isère dans le département de la Drôme (26).
L’incendie qui s’est déclenché à l’intérieur d’un atelier de l’usine a été maîtrisé. Aucune substance radioactive n’a été touchée par le feu. Les contrôles réalisés par l’exploitant n’ont pas relevé de radioactivité dans l’air du local ni à l’extérieur.
L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) se rendra sur place demain pour effectuer des mesures complémentaires dans l’environnement. L’exploitant met en place un dispositif de surveillance afin de prévenir tout nouveau départ de feu dans le local concerné. En conséquence, l’ASN a autorisé l’exploitant à lever son plan d’urgence interne. L’ASN a désactivé son centre d’urgence à 19h50.
La société Nuctech gagne visiblement plusieurs parts de marché au niveau national sur les aéroports. Un petit reportage sur France 2 a posé la question de la transmission de données à l’extérieur. Et d’autres produits sont installés aux points frontaliers tels que les ports et les frontières terrestres. Si vous voulez voir la gamme des produits : https://nuctecheurope.com/products
Nous ne pouvons que vous conseiller de vous exprimer sur le sujet suivant qui est en consultation du public :
Projet de décision et projet de guide de l’ASN relatifs aux modalités de déclaration et à la codification des critères de déclaration des événements significatifs pour la radioprotection des travailleurs, des patients, de la population ou de l’environnement
Il va y avoir des modifications dans les critères. Vous avez jusqu’au 11 octobre pour donner votre avis.
Depuis quelque temps déjà, aussi bien côté autorités que sociétés savantes, le thème de l’accident nucléaire revient de manière récurrente.
Est-ce la guerre en Ukraine avec l’envahissement de la centrale de Tchernobyl qui a accentué le phénomène ? Pas vraiment…
L’accident de Fukushima a été comme un révélateur sur les organisations à mettre en place en cas d’événement de ce type. On retrouve d’ailleurs, depuis les décrets de 2018, les éléments sur la situation d’urgence radiologique et le post-accidentel dans le code de la santé publique et le code du travail.
Mais cela interroge tout de même, car si on regarde les dates de programmation des journées techniques sur ce thème, ou encore les documents produits aussi bien côté ASN qu’au niveau de la CIPR, on sent que le sujet devient sensible.
Pour illustrer mon propos, quelques exemples :
- La SFRP vient d’organiser une journée technique le 16 juin 2022, avec pour thème : « Se préparer à gérer les conséquences d’un accident nucléaire ». Cette journée comportait des sessions thématiques permettant d’aborder différents sujets en lien avec la préparation à la gestion d‘un accident nucléaire, avec dans un premier temps, un panorama général des plans nationaux de gestion d’un tel événement avec les recommandations internationales. Les évolutions envisagées de la doctrine française pour la gestion du post-accidentel et le retour d’expérience des exercices nationaux ont été traités avec ensuite des exemples des déclinaisons locales de cette doctrine au travers de relais tels que les professionnels de santé ou les commissions locales d’information (CLI). Le suivi sanitaire mis en place à la suite de tels évènements a fait l’objet de présentations. Enfin, il a été abordé une présentation des recherches en cours sur les technologies de décontamination des sols et sur le développement d’outils d’aide à la décision dans la gestion post-accidentelle d’un territoire.
Si vous êtes membre SFRP, vous pouvez récupérer les différentes présentations dans « manifestations passées ».
- La CIPR 146, sorti en juin 2022, traite du sujet : « protection radiologique des personnes et de l’environnement en cas d’accident nucléaire majeur ». Elle est traduite en français et mise à disposition du public sur le site de l’IRSN :
https://www.irsn.fr/FR/Larecherche/publications-documentation/collection-ouvrages-IRSN/Documents/CIPR146_web.pdf
- Ls SFMC (Socitété Française de Médecine de Catastrophe) prévoit sa prochaine session le 27 septembre 2022 sur le thème "Le risque NR en 2022" (NR = Nucléaire Radiologique) :
https://www.sfmc.eu/wp-content/uploads/2022/05/Programme-NR-Version-9-Juin-2022.docx
- L’ASN avait sorti il y a quelque temps maintenant une plaquette d’informations simple à destination du grand public :
https://www.asn.fr/l-asn-informe/situations-d-urgence/la-distribution-d-iode/documents-d-information/alerte-nucleaire-je-sais-quoi-faire-!
Ils ont également publié un guide pratique pour les habitants d’un territoire contaminé par un accident nucléaire :
https://www.asn.fr/l-asn-informe/post-accident/le-codirpa/guide-pratique-pour-les-habitants-d-un-territoire-contamine-par-un-accident-nucleaire
- Sans parler des guides comme le CODIRPA (éléments de doctrine pour la gestion post accidentelle d’un accident nucléaire) ou celui concernant l’intervention médicale en cas d’événement nucléaire ou radiologique, qui sont en cours de révision. Il faut dire qu’ils dataient un peu tous les deux.
A vous de vous faire votre opinion sur le sujet en consultant ces documents.
Il faut s’attendre à de nouvelles modifications de fond dans notre architecture réglementaire.
Un nouveau projet de décret est en cours d’élaboration.
Les modifications du code du travail devraient porter sur :
Nous avons encore de gros chantiers devant nous.…